Le géant pharmaceutique britannique GSK a vu son chiffre d’affaires progresser de 4% au troisième trimestre, à 8,1 milliards de livres, tiré par ses vaccins, mais son bénéfice net a fondu à 1,5 milliard de livres (1,7 milliard d’euros) en raison d’un effet de comparaison négatif. Le groupe «a particulièrement bénéficié du lancement exceptionnel aux États-Unis d’Arexvy», vaccin contre la bronchiolite, a fait valoir mercredi la directrice générale Emma Walmsley dans un communiqué. La division vaccins a connu sur le trimestre une progression de son chiffre d’affaires de 30%.
Le bénéfice net part du groupe était ressorti un an plus tôt à 10,8 milliards de livres – un chiffre légèrement revu à la hausse mercredi – dopé notamment par un dividende massif dans le cadre de la scission de son activité de soins de grande consommation. Le laboratoire précise qu’en excluant les produits contre le Covid-19, dont les ventes se sont effondrées, son chiffre d’affaires affiche une progression de 10% au troisième trimestre.
L’Arexvy, autorisé notamment aux États-Unis et dans l’Union européenne pour les plus de 60 ans, affiche des ventes de 700 millions de livres pour ce qui est le premier trimestre depuis son lancement. Le laboratoire avait indiqué la semaine dernière que le sérum avait démontré des résultats préliminaires positifs pour la catégorie des 50 à 59 ans. Shingrix, son vaccin contre le zona, a vu ses ventes progresser de 9% à 825 millions de livres. Mais le groupe enregistre en revanche un recul de ses ventes de médicaments. GSK a encore amélioré mercredi ses prévisions pour l’ensemble de l’année: le chiffre d’affaires devrait ainsi augmenter de 12 à 13% (à taux de change constants et hors contribution des solutions contre le Covid-19), contre une précédente prévision de croissance de 8 à 10%.
GSK s’était séparé en juillet 2022 de son activité de soins de grande consommation qui a fait ses débuts à la Bourse de Londres sous le nom d’Haleon. Cette opération a représenté «un gain total de 10,1 milliards de livres» au troisième trimestre 2022, un chiffre 500 millions de livres plus élevé qu’initialement annoncé, indique le laboratoire mercredi. Il s’agissait d’un changement stratégique pour s’appuyer sur les médicaments spécialisés, à forte valeur ajoutée, et les nouveaux vaccins, projet phare d’Emma Walmsley, sous pression d’investisseurs activistes face à des performances alors en demi-teinte.