La nouvelle était évoquée en coulisses depuis quelques jours. La Haute Autorité des Républicains l’a confirmée vendredi : la date de dépôt des candidatures officielles à la présidence du parti, initialement prévue le 3 octobre, est repoussée d’un mois, et désormais fixée au jeudi 3 novembre à 18 heures.
L’instance LR a justifié ce report en prenant «acte de la décision du juge des référés du tribunal judiciaire de Paris du 20 septembre 2022», qui a rendu possible «la réintégration de Madame Virginie Calmels au processus électoral». «En conséquence, dans un souci d’égalité entre les candidats déclarés, la Haute Autorité reporte la date de dépôt», est-il expliqué. Cette décision, qui porte uniquement sur la constitution des dossiers de candidature, ne modifie en revanche pas le calendrier du vote. L’élection à la tête de LR reste programmée en deux tours, d’abord les 3 et 4 décembre prochains, puis les 10 et 11 décembre suivants. Cinq personnalités ont à ce jour annoncé leur intention de concourir : Éric Ciotti, Bruno Retailleau, Aurélien Pradié, Serge Grouard, et Virginie Calmels.
Après avoir déclaré sa candidature fin août dans Le Figaro , Virginie Calmels, ex-numéro deux de LR, s’était vue disqualifiée par la Haute Autorité du mouvement au motif qu’elle n’était pas à jour de cotisation. Chez Les Républicains, les adhésions sont effectives par année civile et non par année glissante. L’ancienne adjointe d’Alain Juppé avait alors saisi le juge de référés pour contester l’irrecevabilité de sa candidature, et le tribunal a finalement décidé de suspendre cette irrecevabilité, en expliquant qu’il n’était pas compétent pour juger l’affaire sur le fond.
Un échange a depuis eu lieu entre le parti et Virginie Calmels. À charge pour elle de récolter les parrainages indispensables pour pouvoir participer à l’élection interne. La règle étant la suivante : il faut 485 parrainages de militants à jour de cotisation (issus de 15 départements, un département ne pouvant pas fournir plus de 10% du total) et au moins 10 parrainages de parlementaires pour entrer dans la course. Il lui reste un mois et demi.
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