Quandela se donne les moyens d’accélérer son développement à l’international. La société française, bien placée dans la course mondiale à l’ordinateur quantique, vient de lever 50 millions d’euros auprès d’investisseurs, de l’État français dans le cadre du Plan France 2030 et de partenaires bancaires. Serena, Crédit Mutuel Innovation et l’European Innovation Council entrent à son capital, rejoignant ses investisseurs historiques, Bpifrance1 , OMNES Capital et Quantonation. Issue centre de recherche du CNRS, Quandela développe un calculateur quantique basé sur des processeurs photoniques. Ces particules de lumières – les photons – sont utilisées pour traiter des données et réaliser des calculs.Cette augmentation de capital va permettre à Quandela d’accélérer son développement à l’international et d’augmenter la production de ses machines quantiques. En juin, la société a inauguré sa première usine d’assemblage à côté de son siège social à Massy. Elle pourra ainsi fournir des machines en direct, à l’instar de celle livrée en mars dernier à OVHcloud, première entreprise privée en Europe à s’être dotée d’un système quantique et sa suite logicielle. Il s’agit du premier ordinateur quantique européen acheté et hébergé par un client industriel. Quandela a d’ores et déjà lancé la production de trois nouvelles machines au sein de son usine pour des livraisons prévues courant 2024.

Depuis fin 2022, Quandela est aussi le premier acteur de l’Union européenne – et l’un des rares dans le monde – à proposer aussi un accès via le cloud à deux de ses premiers systèmes quantiques : l’un à deux qbits (l’unité de traitement de l’information quantique), l’autre à 6 qbits, permettant ainsi un accès à destination des scientifiques et des industriels. Elle espère doubler cette capacité chaque année d’ici 2025.Cette levée de fonds va permettre à la société française d’accélérer sa croissance et de soutenir son expansion internationale. Déjà implantée en Allemagne, elle souhaite consolider sa position sur les marchés nord-américains et asiatiques. En renforçant ses équipes, elle pourra élargir sa présence sur la scène mondiale, avec l’objectif d’accompagner un nombre croissant d’industriels dans l’utilisation du calcul quantique pour résoudre des cas d’usage toujours plus complexes. «Cet investissement reflète notre confiance dans leur capacité à provoquer des changements significatifs et à stimuler l’innovation dans le paysage technologique mondial. » estime Svetoslava Georgieva, Présidente du conseil d’administration du Conseil européen de l’Innovation (EIC). « Le choix de la photonique, combiné à une architecture quantique full stack est l’approche la plus prometteuse que nous ayons vue à ce jour » Floriane de Maupeou, associée du fonds Serena.