Alors que près d’un agriculteur sur deux prendra sa retraite dans les dix ans, un amendement gouvernemental au projet de loi de finances actuellement en discussion, proposant la mise en place d’un fonds de garantie de 2 milliards d’euros pour aider à l’installation des nouveaux agriculteurs vient d’être adopté.
Le principe: garantir les prêts bancaires sollicités par les aspirants agriculteurs pour faciliter leur accès à des financements au moment où l’inflation, notamment du foncier, rend plus difficile les reprises ou créations de fermes.
Prévue dans le budget du ministère de l’Agriculture, qui augmentera de 15 % en 2024, à près de 7 milliards d’euros, cette forme de prêt garanti par l’État (PGE) agricole sera notamment fléchée à 20 % (400 millions) vers les exploitations d’élevage, notamment laitières ou bovines, particulièrement touchées par le manque de repreneurs.
«Les modalités de déploiement de cette mesure (prévue dans le cadre du projet de loi d’orientation agricole attendu au Parlement en décembre, NDLR) seront précisées par décret», a ajouté mercredi le cabinet du ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau. Ces prêts pourront être accessibles via des banques classiques ou des structures bancaires publiques.
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Alors que le nombre d’exploitations agricoles a fondu de 20 % entre 2010 et 2020, la question de la transmission et de l’installation en France de nouveaux exploitants est au cœur du futur projet de loi d’orientation agricole. Tout comme celles de l’accès au foncier, de la formation et de la transition écologique (réduction des intrants, baisse des émissions de gaz à effet de serre…).