L’écart s’est un poil agrandi ce vendredi matin entre le Maxi Banque Populaire XI du duo Le Cléac’h-Josse, leader de la Transat Jacques Vabre, et le SVR Lazartigue de Gabart-Laperche, son poursuivant sur la route de La Martinique. Pas de quoi révolutionner non plus la bataille navale. De 33,9 milles, jeudi, l’avance des Banquiers est passé à 52,6 milles, ce vendredi au classement de 10 heures, alors que les deux trimarans, toujours engagés dans une bagarre intense dans la remontée le long des côtes brésiliennes, ont franchi la barre des 2000 milles restant à avaler jusqu’à Fort-de-France. En revanche derrière, le Maxi Edmond de Rothschild de Caudrelier-Israël a lui lâché du lest passant de 144 à 220 milles, tout comme le Sodebo 3 de Coville-Rouxel repoussé à 591 milles et l’Actual 3 de Marchand-Chabagny désormais pointé à 713 milles des leaders lancés dans une série d’empannages épuisants physiquement et nerveusement à plus de 30 nœuds de moyenne. Et cela va durer jusqu’à dimanche…

Du côté des monocoques Imoca, le Charal de Beyou-Cammas poursuit en tête sa descente vers l’île de Madère, mais il a ce vendredi matin un dauphin différent de la veille, et quelque peu surprise, avec le Teamwork.net de Justine Mettraux et Julien Villion relevé à 23,8 milles à 10h, juste devant le Paprec Arkéa de Richomme-Eliès à 32 milles et le For Planet de Goodchild-Koch à 40,8 milles. En queue de flotte et en escale à Vigo pour réparer leur grand-voile, Yannick Bestaven, le vainqueur du dernier Vendée Globe, et Julien Pulvé ont découvert la casse d’une des cloisons structurelles de leur Maître CoQ et ont été contraints à l’abandon.