Le groupe M6 a souffert au troisième trimestre d’une diminution de ses recettes publicitaires à la télévision, liée notamment au contexte économique qui pèse sur les investissements de ses annonceurs, a-t-il indiqué mardi dans un communiqué. Le chiffre d’affaires du groupe a baissé de 5,8% sur la période, à 290 millions d’euros, et les recettes publicitaires sur ses chaînes gratuites (M6, W9, 6ter, Gulli) ont diminué de 9,9%, à 184 millions d’euros.

«L’activité publicitaire a été pénalisée au troisième trimestre par l’environnement économique incertain qui impacte les investissements publicitaires de plusieurs secteurs, tels que l’alimentation-boissons et l’automobile», a précisé M6, qui note également un «effet de base défavorable» en raison de la diffusion de l’Euro de football durant l’été 2021.

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Le chiffre d’affaires de l’activité radiophonique (RTL, RTL2, Fun Radio) a pour sa part progressé de 3,8%, à 34,5 millions d’euros, comme les recettes des diversifications du groupe, en hausse de 14,3% à 19,8 millions d’euros, grâce à la consolidation du réseau d’agences immobilières de l’animateur Stéphane Plaza.

Enfin, le nombre d’entrées en salles pour les films distribués par la filiale SND a été divisé par deux par rapport au troisième trimestre 2021, marqué par la sortie de «Kaamelott: Premier volet», faisant chuter le chiffre d’affaires de l’activité production et droits audiovisuels à 15,8 millions d’euros (-30,3%). Le géant allemand des médias Bertelsmann, qui souhaitait céder sa participation majoritaire dans M6, avait finalement renoncé début octobre face à la réglementation et aux incertitudes légales pour obtenir l’autorisation de la vente de la part des différentes autorités de régulation et de la concurrence.

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Le groupe M6, dont la valorisation en Bourse a chuté depuis le début de l’année de 39% à 10,7 euros l’action, cherche désormais à rebondir. Pour moins dépendre de la publicité et à l’instar de son concurrent TF1, il a annoncé mi-octobre le lancement d’une option payante pour sa plateforme de streaming, baptisée 6play max.