Le géant pharmaceutique danois Novo Nordisk, qui surfe sur l’engouement mondial pour ses coupe-faim, voudrait grossir en France. Jeudi prochain, Emmanuel Macron devrait ainsi annoncer un «important» investissement sur son site de Chartres (Eure-et-Loir), assure l’AFP. Pour l’heure, l’Élysée se contente d’indiquer que le chef de l’État fera «une annonce importante, voire très importante en termes d’attractivité» lors d’un déplacement jeudi «sur un site industriel», suggérant ainsi un nouvel investissement étranger. Le site de Novo Nordisk à Chartres est spécialisé dans la production de cartouches et flacons d’insuline.
En janvier, le labo danois avait déjà annoncé un inves-tissement de 130 millions d’euros sur ce site, qui compte environ 1450 salariés: il entend diversifier la production à d’autres aires thérapeutiques que le diabète.
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Novo Nordisk s’est illustré en lançant de nouveaux antidiabétiques dits GLP-1, permettant des pertes de poids records. Son traitement coupe-faim Wegovy, dérivé de l’antidiabétique Ozempic, rencontre un succès phénoménal. Le danois partage la tête d’affiche sur le marché de l’obésité avec l’américain Eli Lilly et son antidiabétique (Mounjaro). Le groupe vient d’obtenir le feu vert de la Federal Drugs Administration (FDA) pour commercialiser aux États-Unis son nouveau traitement, le Zepbound.
Le marché des coupe-faim est considéré comme le nouvel eldorado de l’industrie pharmaceutique. La demande est très importante. Mais, Novo Nordisk et Eli Lilly, les deux seuls laboratoires au monde proposant ces traitements, peinent pour l’heure à y répondre. D’où la nécessité pour le laboratoire d’augmenter sa production dans ses usines, dont celle de Chartres. De son côté, Eli Lilly a annoncé vendredi un investissement de 2,3 milliards d’euros en Allemagne pour élargir sa production de médicaments contre le diabète.
