Des repos à reporter pour cause de Jeux. Le gouvernement vient de publier ce vendredi au Journal officiel un décret permettant de suspendre le repos hebdomadaire dans les entreprises participant à la diffusion ou à l’organisation des Jeux Olympiques, sur une période de près d’un mois cet été. Un texte qui ne concerne donc pas, d’après les dates choisies, les Jeux Paralympiques (28 août-8 septembre).

Cette dérogation est accordée «aux établissements connaissant un surcroît extraordinaire de travail pour les besoins de captation, de transmission, de diffusion et de retransmission des compétitions organisées dans le cadre des Jeux Olympiques de 2024 ainsi que pour assurer les activités relatives à l’organisation des épreuves et au fonctionnement des sites liés à l’organisation et au déroulement des Jeux Olympiques», indique le décret.

À lire aussiChristophe Dubi: «Paris 2024, c’est un tournant pour les JO»

La dérogation est valable du 18 juillet au 14 août, les Jeux ayant lieu pour leur part du 26 juillet au 11 août. Le décret précise qu’un repos compensateur «au moins égal à la durée du repos suspendu est accordé aux salariés concernés immédiatement après la période mentionnée à l’article 1er». L’article de loi qui prévoit cette possibilité de suspension du repos hebdomadaire (article L3132-5 du Code du travail) précise que le repos hebdomadaire peut être suspendu «deux fois au plus par mois».

Plusieurs secteurs d’activité vont faire face à une activité soutenue et continue pendant les JO, et notamment les médias. Ainsi les JO occuperont la quasi-totalité du temps d’antenne de France 2 et France 3, laissant seulement la place aux JT d’information et aux émissions religieuses du dimanche matin. Le comité d’organisation des JO (Cojo) avait estimé récemment que le décret concernerait plusieurs milliers de personnes.