L’activité économique française s’est contractée de 0,1% au troisième trimestre par rapport aux trois mois précédents, pénalisée par des investissements et une consommation des ménages moins soutenus qu’estimé précédemment, a indiqué jeudi l’Insee. L’Institut national de la statistique a abaissé sa première estimation, publiée fin octobre, d’une modeste hausse de 0,1% du produit intérieur brut entre juillet et septembre.
Cela signifie que si l’évolution du PIB se maintient en territoire négatif au quatrième trimestre, la France basculera en récession, définie comme deux trimestres consécutifs de baisse. Malgré ce passage à vide, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a confirmé sur France Inter les prévisions de croissance de la France pour 2023 (1%) et 2024 (1,4%). «Sortons d’abord de la crise économique la plus grave depuis 1929», a lancé le ministre de l’Économie.
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Dans le détail, au troisième trimestre, la progression des investissements a été revue en nette baisse, à 0,2% contre 1% estimé auparavant. Si les investissements des entreprises ont continué à résister (0,5%), ceux des ménages sont passés dans le rouge (-1,1%). Pilier traditionnel de l’économie française, la consommation des ménages a certes rebondi de 0,6% par rapport au deuxième trimestre, mais un peu moins fortement que calculé auparavant (0,7%). Le commerce extérieur a également davantage contribué négativement à l’évolution du PIB (-0,4%), en raison d’importations revues en hausse.
Côté inflation, le ministre de l’Économie a assuré que «nous serons sous 4% d’ici fin 2023». Si l’Insee enregistre un ralentissement de 3,4% sur un an au mois de novembre, Bruno Le Maire a cherché à rassurer les Français : «En 2024-2025, il y aura beaucoup moins d’inflation, avec des taux d’intérêt stabilisés.»