En deux mois, la structure de la cote de confiance d’Emmanuel Macron s’est dégradée d’une manière extrêmement inquiétante pour le président de la République. La proportion de Français qui ne lui font pas confiance est passée de 57 à 70 %. Mais le pire est l’accroissement de ceux qui ne lui « font pas du tout confiance ». Ils sont désormais 50 % ( 9 points en un mois). Il faut remonter à la crise des « gilets jaunes » pour voir un taux aussi élevé à l’encontre du chef de l’État : 57 % en avril 2018. Le record, détenu par François Hollande n’est certes pas encore battu (60 % en 2015).

À lire aussiRetraites, Borne, contestations, «superprofits»… Ce qu’il faut retenir de l’interview d’Emmanuel Macron

Mais comment Emmanuel Macron peut-il encore faire passer ses réformes quand il ne peut plus compter que sur ses seuls soutiens ? Au sein des Républicains, chez qui il espère trouver des alliés pour constituer une majorité plus stable, seuls 26 % (– 17) lui font confiance. Élisabeth Borne, sa première ministre, ne lui est d’aucune aide, sa cote de confiance s’effondrant de 6 points après l’utilisation du 49-3 à l’Assemblée nationale.

En revanche, s’il devait décider de changer la locataire de Matignon, trois ministres surnagent : Bruno Le Maire, Gabriel Attal et Olivier Véran.

Le président du Rassemblement national se hisse sur la troisième marche du podium. Ceux qui doutaient que le RN était en mesure de profiter de la crise issue de la réforme des retraites ont une réponse : Marine Le Pen et Jordan Bardella progressent. Marine Le Pen n’est pas loin de la première place ! 6

La stratégie du parti communiste semble plus payante que celle de La France insoumise ! En tout cas son patron, Fabien Roussel, progresse et distance désormais Jean-Luc Mélenchon. Ce dernier est même dépassé par celui qui pourrait être un rival dans la course présidentielle de 2027, François Ruffin. 3