Renault a annoncé ce mardi dans un communiqué qu’il allait rétrocéder à Nissan 5% du capital du constructeur japonais, sur les 28,4% qu’il détenait, pour une valeur estimée à 765 millions d’euros. Cette cession sera effective mercredi et devrait entraîner une moins-value (soit la différence entre la valeur enregistrée et la valeur réelle des actions Nissan) estimée à 1,5 milliard d’euros maximum, a précisé Renault dans un communiqué.
Cette charge va plomber fortement le résultat net du groupe Renault, qui affichait 2 milliards d’euros de bénéfice net au premier semestre. Les 765 millions d’euros, calculés selon le cours de l’action Nissan à la clôture de la Bourse de Tokyo mardi, viendront cependant «améliorer la position nette de liquidité de la branche automobile de Renault», a souligné le groupe.
Dans le cadre du rééquilibrage de leur Alliance, annoncé début 2023 après des années de, Renault Group et Nissan continueront à détenir une participation croisée de 15%. Renault avait transféré le solde des actions Nissan qu’il possédait «dans une fiducie française», réservant à Nissan un droit de première offre.
La relation au sein de l’Alliance, qui comprend aussi Mitsubishi, avait été compliquée par la montée surprise de l’État français au capital de Renault, en 2015, puis par la spectaculaire chute de Carlos Ghosn, alors patron de l’alliance, et arrêté fin 2018 au Japon pour des accusations de malversations financières.