Il avait fait grincer des dents l’opposition lors de la réforme des retraites et il risque d’être de retour en grande pompe dans les prochaines semaines : le 49.3. «On aura à recourir, certainement cet automne, à des 49.3, a souligné Élisabeth Borne ce dimanche au micro de RTL, car notre pays a besoin d’un budget».

La première ministre revient ainsi sur une subtilité énoncée fin mars : «L’objectif que je fixe pour l’avenir c’est pas de 49.3, en dehors des textes financiers.» Prévenus, les détracteurs de cet article controversé n’ont qu’à bien se tenir : «Sur les textes financiers et notamment le Budget (de l’État) et le budget de la Sécurité sociale, les oppositions considèrent que voter un budget, c’est dire son appartenance à une majorité».

La première ministre reconnaît toutefois que les partis qui n’appartiennent pas à la majorité présidentielle ont «le droit» de s’opposer au budget de l’exécutif. Mais s’ils dénoncent que la situation est «bloquée», elle affirme «qu’on est en train d’avancer pour les Français». Élisabeth Borne rappelle notamment les textes votés ces derniers mois sur «les énergies renouvelables», «le nucléaire» ou encore le «pouvoir d’achat».