Une voiture électrique en location dès 40 euros par mois seulement : le «leasing social» promis par Emmanuel Macron est disponible chez une poignée de constructeurs depuis le 1er janvier. S’ils sont conventionnés par l’État, ils peuvent proposer ce leasing subventionné par l’État, qui revient à 150 euros maximum à l’automobiliste (hors assurance) pour trois ans. Le prix dépend du modèle choisi – les véhicules de plus de 2400 kg en sont exclus – de la petite Twingo électrique proposée à 40 euros par mois chez Renault, à 149 euros pour la Jeep Avenger, un modèle plus imposant.
Avec ces loyers inférieurs au marché, le gouvernement souhaite donner un coup de pouce aux foyers les plus modestes pour les convaincre d’abandonner leur véhicule thermique, alors que les voitures électriques sont encore peu abordables. Si le contrat de leasing se conclut directement entre le client et le concessionnaire, l’État a fixé par décret des critères d’éligibilité pour pouvoir bénéficier de ce tarif subventionné.
Cette offre de leasing électrique est réservée aux personnes majeures pouvant justifier d’un domicile en France. Le revenu fiscal de référence du foyer, sur la déclaration d’impôts de l’année N-1 des revenus de l’année N-2, doit être inférieur à 15.400 euros.
Le gouvernement a également choisi de restreindre la subvention aux particuliers utilisant leur véhicule pour un usage professionnel. Il faut ainsi habiter à plus de 15 km de son lieu de travail et s’y rendre avec sa voiture ou rouler plus de 8000 km par an avec son véhicule personnel pour le travail. «Si vous êtes salarié, votre employeur doit vous fournir une attestation justifiant de la distance, précise le gouvernement sur son site. Si vous n’êtes pas salarié vous devez fournir une attestation sur l’honneur ainsi qu’une preuve de l’affiliation à un régime de sécurité sociale pour l’année en cours.»
Ce critère pourrait n’être requis que dans un premier temps, pour prioriser les demandes. Le gouvernement assure ainsi que «le dispositif a vocation à être élargi courant 2024 à l’ensemble des Français dont le revenu fiscal de référence est inférieur à 15.400 euros, dans la limite des stocks disponibles».
La limite des stocks disponibles, c’est bien le problème du leasing social. Même si l’on remplit les critères, il n’est pas assuré que l’on puisse bénéficier d’un véhicule subventionné. «80.000 personnes ont demandé à être recontactées lorsque les premiers contrats seraient prêts», a indiqué la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher à La Tribune Dimanche .
Or, le dispositif ne prévoit pour 2024 que 20.000 véhicules. La ministre assure que les constructeurs tentent de le renforcer, citant le groupe Stellantis, «prêt à mettre davantage de véhicules dans le dispositif si les Français manifestent de l’intérêt». Pour 2025, le gouvernement vise une montée en puissance avec 50.000 voitures bénéficiant de son offre de leasing électrique.