Le monde l’ovalie en deuil. JPR Williams, arrière iconique du rugby gallois considéré comme l’un des meilleurs arrières de l’histoire de ce sport, est décédé lundi à l’âge de 74 ans, a annoncé lundi le club de Bridgend Ravens, dont il a été joueur puis président jusqu’à sa mort. Le club a «le regret d’annoncer le décès de JPR Williams», une «icône du jeu au niveau mondial», a écrit le club au maillot bleu et blanc lundi soir sur son site Internet.

Les réactions au décès de celui qui était célèbre pour ses rouflaquettes sont nombreuses. Ainsi, sa famille a fait parvenir à la BBC un communiqué qui explique que «JPR est décédé paisiblement aujourd’hui à l’hôpital universitaire du pays de Galles, entouré de son épouse bien-aimée et de ses quatre enfants, après une courte maladie, luttant courageusement contre une méningite bactérienne.» Et d’ajouter : «La famille demande du respect de la vie privée en ces temps difficiles.»

Les Lions britanniques et irlandais – sélection des meilleurs joueurs anglais, gallois, écossais et irlandais qui participe, tous les quatre ans, à des tournées dans l’hémisphère sud depuis 1888 – ont salué la mémoire de celui qui participa aux tournées victorieuses en Nouvelle-Zélande en 1971 et en Afrique du Sud en 1974. «L’un des plus grands Lions de tous les temps. Un homme qui a inspiré tant d’autres. C’est avec une immense tristesse d’apprendre que JPR Williams est décédé à l’âge de 74 ans. Toutes nos pensées vont à sa famille et à ses amis. Repose en paix.»

World Rugby, la fédération internationale, a rendu hommage également à «l’un des plus grands joueurs que le jeu ait jamais vu» : «JPR Williams laisse derrière lui un héritage incroyable. Toutes nos pensées vont à sa famille et à ses amis.»

Un autre rugbyman gallois emblématique, le demi de mêlée Jonathan Davies, a publié sur X (ex-Twitter) : «Une autre légende qui part trop tôt. Merci pour tous ces souvenirs.» Invité à témoigner sur l’antenne de la BBC, il a ensuite ajouté : «Je me souviens de l’avoir vu grandir. Il était un véritable roc en défense avec les plaquages qu’il faisait. Si vous vouliez quelqu’un derrière vous à l’arrière, vous ne pouviez pas penser à quelqu’un de mieux. Avec les Lions de 1974 en Afrique du Sud, lorsque des bagarres ont éclaté, il est venu depuis l’arrière du terrain pour se battre avec les avants. C’était peut-être le gars le plus compétiteur que j’aie jamais rencontré.»

Et celui qui est devenu commentateur, âgé de 61 ans, d’ajouter : «Il était férocement compétiteur. C’est très triste, c’était juste un grand joueur de rugby et un personnage incroyable. Chaque fois que vous mentionnez qui ont été les plus grands arrières latéraux de toutes les époques, vous entendez parler de grands comme Serge Blanco et Christian Cullen, JPR est toujours dans le lot.»

Du côté des joueurs, l’ancien trois-quatre centre gallois Jamie Roberts, qui comme JPR Williams a mené de front une carrière dans le rugby et la médecine, a salué «une source d’inspiration et un modèle pour la confrérie rugby-médecine». Malgré ses succès au rugby, JPR Williams n’avait jamais perdu de vue sa carrière médicale. À partir de 1977, il avait réduit le temps qu’il consacrait au sport pour passer ses derniers examens de chirurgien orthopédique. Jamie Roberts a lui obtenu son diplôme de chirurgien en parallèle de sa carrière (riche) de rugbyman.

En France, l’ancien flanker du Biarritz Olympique et du XV de France, Serge Betsen, s’est dit «très triste d’apprendre le décès de JPR Williams», adressant ses condoléances à la Fédération galloise, aux Lions mais aussi au club des London Welsh (équipe londonienne regroupant des joueurs gallois), où il avait joué entre 1968 et 1976.