C’était l’une des annonces de la conférence d’Emmanuel Macron du 16 janvier. Elle prend désormais forme : le doublement des franchises sur les médicaments, actes paramédicaux, transports sanitaires et de la participation aux consultations et examens de biologie. Le gouvernement a ainsi engagé « les consultations liées à la procédure de publication des textes réglementaires », indiquent Bercy et le ministère de la Santé ce lundi. L’objectif est de mettre en œuvre la mesure sur les franchises fin mars et celle sur les participations forfaitaires « d’ici à début juin ».
Concrètement, les franchises vont atteindre 1 euro sur les boîtes de médicaments et les actes paramédicaux. La participation forfaitaire s’élèvera désormais à 2 euros pour les actes et les consultations des médecins, les examens et les analyses de biologie médicale, et elle est portée à 4 euros pour les transports sanitaires. « Ces montants n’avaient pas été revalorisés depuis leur création, en 2008 et 2004 », précisent les ministères.
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Le dispositif ne concernera pas les « mineurs, les femmes qui bénéficient de l’assurance maternité » et « les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire », rappelle l’exécutif. Quant au plafond annuel fixé à 50 euros pour les personnes affectées par une pathologie lourde, il est maintenu.
« Dire qu’on va passer de 0,50 à 1 euro » par boîte de médicaments, « je n’ai pas le sentiment qu’on fait un crime terrible, mais je pense que ça responsabilise et que c’est une bonne mesure », avait estimé le chef de l’État. Et d’ajouter que « la médecine, le soin, les médicaments, ça ne coûte pas rien », alors que le système de protection sociale « prend déjà beaucoup en charge, quasiment tout ».
La mesure devrait rapporter 800 millions d’euros sur un an, selon des estimations du gouvernement.
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