Clap de fin pour Luko. La start-up française de l’assurance, en redressement judiciaire depuis novembre, est reprise par Allianz, a annoncé mercredi le tribunal de commerce de Bobigny. Quatre autres sociétés – Leocare et Magnolia, Lovys et Laka- étaient sur les rangs pour racheter le spécialiste de l’assurance habitation à la barre du tribunal. Mais Allianz était le mieux disant. Le géant allemand de l’assurance, qui avait proposé un prix symbolique de 4 euros lors d’une précédente audience en décembre, va finalement débourser 4,32 millions d’euros pour reprendre Luko et surtout l’intégralité de ses 112 salariés. Ce qui a fait la différence face aux offres concurrentes.

Luko qui revendique 230.000 contrats principalement d’assurance habitation s’était lourdement endetté avec l’acquisition coup sur coup en 2022 de l’assureur allemand Coya et du spécialiste français de l’assurance de loyers impayés Unkle. En juin 2023, il avait demandé l’ouverture d’une procédure de sauvegarde accélérée auprès du tribunal de commerce de Bobigny. Un premier acheteur, le groupe britannique d’assurance Admiral, s’était positionné avant de retirer son offre au dernier moment.

Luko avait levé 69 millions d’euros depuis sa création en 2018, notamment auprès des fonds EQT Ventures, Accel, Funders Fund, Speedinvest, Orange Ventures et des investisseurs privés. Elle était valorisée à son apogée à 260 millions d’euros. Mais, le contexte de remontée des taux d’intérêt depuis deux ans a refroidi les investisseurs. Et Luko n’est plus parvenue à lever des fonds. Ce qui a précipité sa chute.

La jeune pousse laisse, selon nos informations, une ardoise de 20 millions d’euros à ses créanciers, dont les actionnaires de la start-up Uncle, des fonds d’investissement, Bpifrance et BNP Paribas.