Le régulateur britannique de l’énergie Ofgem a annoncé vendredi une baisse des tarifs de gaz et électricité payés par une majorité de ménages, plafonnés à partir d’avril à leur plus bas niveau depuis le début de la guerre en Ukraine. La facture pour un ménage moyen «diminuera de 12,3%» au 1er avril ce qui se traduira par «une baisse de 238 livres (278 euros) au cours d’une année, soit une économie d’environ 20 livres par mois», a annoncé l’Ofgem dans un communiqué.
«Les prix de l’énergie atteindront ainsi leur plus bas niveau depuis que l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022 a provoqué une nouvelle flambée sur un marché (…) déjà volatil», poursuit le communiqué. L’envolée des prix de l’énergie a entraîné un emballement général des prix qui a lourdement amputé le pouvoir d’achat des Britanniques et reste une épine dans le pied du gouvernement conservateur, à l’approche des élections législatives prévues cette année.
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Le plafond des factures énergétiques moyennes avait déjà nettement baissé l’an dernier, mais l’Ofgem l’avait relevé de 5% pour le 1er trimestre de cette année, invoquant un rebond des prix de gros de l’électricité et du gaz. Le régulateur admet cependant «que le coût de la vie reste élevé et que de nombreux clients continuent de se débattre avec leurs factures». Il a autorisé les fournisseurs à appliquer un prélèvement temporaire de 28 livres par an sur la facture de tout un chacun, destiné à soutenir leurs clients les plus en difficultés.
«Toute baisse des factures d’énergie est la bienvenue», a réagi dans un communiqué Adam Scorer, directeur général de l’association de lutte contre la pauvreté énergétique NEA. La facture moyenne restera «toujours 400 livres (par an, NDLR) au-dessus de ce qu’elle était en octobre 2021, au début de la crise énergétique, selon l’association, pour qui 6 millions de ménages britanniques restent »piégés dans la précarité énergétique«.
»La forte fluctuation des prix de l’énergie (…) ne pourrait être une indication plus claire de la nécessité urgente de s’éloigner des combustibles fossiles”, a pour sa part réagi Georgia Whitaker, de Greenpeace UK, dans un communiqué, critiquant les nouveaux permis d’exploration pétrolière et gazière annoncés par le gouvernement.