Alerte générale. Matignon a annoncé ce lundi que plusieurs services de l’État étaient visés depuis dimanche par des attaques informatiques d’une «intensité inédite». «De nombreux services ministériels ont ainsi été ciblés». Si des perturbations sont toujours en cours, l’impact à ce stade «a été réduit» et l’accès aux sites de l’État «rétabli». Différents groupes de hackers ont revendiqué ces attaques sur Telegram. Parmi eux, Anonymous Sudan, un groupe qui soutient la Russie et plusieurs causes islamistes.
Ces hackers évoquent une «cyberattaque massive» visant notamment les ministères de l’Economie, de la Culture, de la Transition écologique, les services du premier ministre ou la Direction générale de l’aviation civile (DGAC). «Une cellule de crise a été activée dès hier soir pour déployer des contre-mesures et garantir la continuité des services informatiques», a fait valoir le gouvernement. Le ministère du Travail est notamment touché, selon une source interne au ministère. Pour l’instant, le gouvernement ne confirme pas l’origine de l’attaque.
«Les équipes mobilisées de la DINUM (direction interministérielle du numérique) et de l’ANSSI (agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) continuent à mettre en œuvre des mesures de filtrage jusqu’à la fin de ces attaques», ont précisé les services du premier ministre. Avant les Jeux olympiques de Paris cet été, les élections européennes du 9 juin seront «un enjeu et une cible considérables» de manipulations étrangères, avait déclaré mercredi le secrétaire général de la Défense et de la Sécurité nationale (SGDSN), Stéphane Bouillon.