La ministre de la Culture Rachida Dati a souhaité lundi à Paris qu’un «lieu» dédié aux «grands sportifs issus de l’immigration» puisse voir le jour au sein du Musée national de l’histoire de l’immigration situé dans la capitale.
«Au Musée de l’immigration de la Porte Dorée, un jour il faudra qu’on s’intéresse peut-être à avoir un lieu montrant le lien entre immigration et le sport, (dédié à) tous ces grands sportifs issus de l’immigration qui ont apporté au prestige, au rayonnement et à la grandeur de la France», a déclaré la ministre lors d’une conférence de presse de présentation des projets artistiques consacrés aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris.
Elle a souhaité que les JO, «événements exceptionnels pour notre pays» cet été, puissent «irriguer l’ensemble des territoires, pour une programmation au plus près des citoyens».
«Dans ces moments fracturés, il est important que le sport et la culture se rejoignent», pour laisser «un héritage pérenne matériel bien sûr, mais aussi immatériel», a-t-elle dit.
Interrogée sur le budget de ces projets baptisés «olympiades culturelles», Dominique Hervieu, la directrice culture de Paris 2024, l’a chiffré à 12,2 millions d’euros pour le comité d’organisation des JO (Cojo).
S’y ajoutent «une vingtaine de millions d’euros» du ministère de la Culture, à ce stade, selon François Laurent, son délégué JO, dont 9 millions d’euros dédiés pour des «projets majoritairement dans les territoires» et le reste en crédits supplémentaires (opérateurs du ministère et Drac).
Le budget de la Ville de Paris est de 8,5 millions d’euros «à date», celui de la Région d’environ 3 millions et celui du département de la Seine-Saint-Denis de 2 millions, selon leurs représentants, présents à la conférence de presse.
Les Olympiades culturelles comprennent plus de 2.000 projets artistiques (œuvres d’art, danse, musique, projets circassiens, mode, théâtre etc) en métropole et dans les territoires d’outre-mer.