«Il y a aura beaucoup de grévistes.» À la veille de la mobilisation dans la fonction publique prévue ce mardi 19 mars, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet affichait sa confiance dans le succès de ce coup de pression sur le gouvernement, à quelques mois des Jeux olympiques, sur lesquels le syndicat fait planer la menace de grève. L’intersyndicale, qui réunit CGT, CFDT, FO, UNSA ou encore Solidaires, demande «des mesures générales pour les salaires, notamment en revalorisant le point d’indice», pour «refuser de subir une année blanche en matière salariale».

Alors, à quoi s’attendre ? Tous les fonctionnaires sont appelés à débrayer ce mardi, avec des conséquences plus ou moins directes pour les Français. À 24 heures de cette journée de protestation, les syndicats ont livré peu d’indications sur le niveau de mobilisation attendu. À Paris, une manifestation partira à 14 heures de Luxembourg.

À en croire Sophie Binet, c’est surtout dans l’éducation que la grève pourrait être la plus importante, les enseignants étant notamment très remontés après les 700 millions d’euros de coupes budgétaires récemment décidées par le gouvernement. Dans plusieurs villes comme Lyon, Strasbourg, Villeurbanne ou Metz, les mairies ont déjà annoncé que des écoles seraient privées de cantine. Dans certains cas, les enfants pourront tout de même être accueillis pendant la pause méridienne, avec un pique-nique.

La mobilisation pourrait aussi conduire à la fermeture de certaines administrations recevant du public. Certaines mairies ont ainsi déjà prévenu que leur service d’état civil serait fermé pour la journée de mardi.

À l’hôpital, le personnel soignant est aussi appelé à faire grève, accompagné des infirmiers libéraux qui devraient se joindre au mouvement. Leur syndicat, le Sniil, et le Collectif des infirmiers libéraux en colère ont appelé à débrayer mardi pour demander «l’ouverture de négociations, en urgence, afin de trouver un accord avec la CNAM [Caisse nationale d’assurance maladie] pour compenser l’impact de l’inflation en revalorisant les lettres clés» et «l’ouverture de travaux sur la reconnaissance de la pénibilité de notre métier».