Alors que les Jeux olympiques et paralympiques doivent démarrer dans 128 jours, les transports en commun franciliens commencent à se préparer à l’accueil d’un «flux hors norme» de visiteurs. «Cela fait des années que l’on travaille sur le sujet», confie Marlène Dolveck, la directrice générale SNCF Gares

Et l’objectif est simple : permettre aux visiteurs – qu’ils soient franciliens, français ou étrangers – de se repérer dans la gare et de trouver le plus facilement possible la sortie vers le site olympique ou le site de célébration où il est attendu. «La gestion des flux va être hors norme et exceptionnelle, (…) c’est pourquoi il a fallu imaginer un parcours compréhensible de bout en bout pour nos clients», explique celle qui est également la directrice générale adjointe du groupe SNCF chargée de la transformation. Avec un enjeu de fluidité évident, afin que soit évité tout accident ou mouvement de foule. En outre, 10.000 agents seront déployés sur l’ensemble du réseau pour aiguiller au mieux ces visiteurs.

À lire aussiJO 2024 : la crainte d’un grand bazar dans les transports parisiens est-elle justifiée ?

Par ailleurs, un gros travail a été réalisé sur les pictogrammes à destination des personnes en situation de handicap ou de familles avec poussettes, s’est également félicitée Valérie Pécresse, la présidente de la région et d’Île-de-France Mobilités (IDFM), qui précise que les différentes chartes graphiques de la SNCF, de la RATP et de Paris 2024 ont été fusionnées pour que la signalétique soit la même sur l’ensemble du réseau de transports en commun franciliens. Et ce, alors que la promesse des organisateurs des JO de Paris 2024 est que 100 % des spectateurs doivent pouvoir se rendre aux épreuves en transports en commun.

Concernant la traduction de ces panneaux d’affichage en d’autres langues, la présidente précise que ce sont les langues anglaise et européennes qui ont été privilégiées, plutôt que les langues asiatiques notamment. «Nous avons beaucoup de touristes chinois et japonais qui ne seront pas là cette année, c’est pourquoi on a privilégié les traductions en langues européennes», a-t-elle assuré. Avant de détailler : «Nous attendons un tiers de Franciliens, à qui il va falloir expliquer que leur trajet habituel n’est pas le bon, un tiers de Français (hors Île-de-France) et 36/38% d’étrangers. Des Anglais, des Américains ainsi que des Européens non anglophones» dont un «gros paquet parlera allemand, espagnol ou encore portugais».

Du côté de Paris 2024, on défend l’adoption du rose comme couleur principale de cette signalétique. «Nous avons fait le choix d’une couleur unique, un peu radicale, en rupture avec les signalétiques classiques dans les transports en commun», a expliqué Camille Yvinec, la directrice déléguée chargée de l’identité de la marque Paris 2024. Un mélange «de formes et de couleurs», commun à tous les sites olympiques «de Marseille à Paris en passant par Lille». Elle qui parle d’«habillage des Jeux» ou encore d’«empreinte visuelle» explique que «ce design est avant tout au service d’un message» : celui que les Jeux vont s’intégrer au cœur des villes. La preuve selon elle ? Le fait d’avoir intégré des images propres à chaque ville dans la signalétique officielle, «comme la tour Eiffel sur des collages en forme de pavés». Si du côté de la palette de couleurs choisies, personne ne doute qu’elles seront visibles de tous, il n’est pas certain néanmoins que ces détails soient remarqués.