« L’inclusion n’a pas de frontière », s’enthousiasme Yann Bucaille-Lanrezac, fondateur des Cafés Joyeux, ces établissements employant des personnes en situation de handicap mental. Après la Belgique et le Portugal, ces enseignes à la devanture jaune d’or traversent l’Atlantique pour s’implanter en plein cœur de Manhattan, à New York. Après deux ans de travail et grâce au financement de donateurs américains, un 21e Café Joyeux ouvre ce 21 mars – date de la Journée internationale de la trisomie 21. Le café tournera grâce à 14 « équipiers » atteints de handicap mental, et 3 managers professionnels de la restauration.
«Dans un pays qui compte 7 millions de personnes handicapées, dont 80 % à 90 % ne travaillent pas en milieu ordinaire, nous avons l’ambition de changer le regard sur le handicap – surtout ici, au cœur de la finance mondiale », avance Yann Bucaille-Lanrezac. Ce nouveau lieu vendra aussi son café torréfié à Brooklyn, « pour soutenir la mission ». « L’objectif est d’arriver à l’équilibre en montrant que nos équipiers sont capables de créer de la valeur », explique le fondateur. La spécificité du modèle des Cafés Joyeux, c’est qu’une « fondation est actionnaire unique. Les cafés sont donc détenus par une organisation désintéressée, qui permet de servir une mission et non des dividendes », détaille-t-il. À l’heure où « 1 % à 2 % de la population est mise à l’écart », « il faut que tout le monde s’y mette. Et c’est tout simple : il suffit d’aller prendre un café ».