Le porte-avions Charles-de-Gaulle sous commandement de l’Otan à partir de fin avril, une «vassalisation affichée», comme le dénonce Jean-Luc Mélenchon ? Le ministre des Armées Sébastien Lecornu a réfuté cette idée ce vendredi matin sur France 2. Invité des «4 Vérités», le ministre a rappelé que le «commandement» du porte-avions restait «français», mais que la mission qu’il effectuera au sein de l’alliance atlantique pendant deux semaines sera une simple «mise à disposition» des forces françaises, «qui passent sous commandement opérationnel de l’Otan».
Pendant deux semaines, du 26 avril au 10 mai, l’unique porte-avions français, fleuron de la flotte tricolore, va passer pour la première fois sous contrôle opérationnel de l’Otan pour une mission de 15 jours en Méditerranée. Cette mission Akila, regroupant des bâtiments de plusieurs nations (États-Unis, Grèce, Espagne, Portugal), va se dérouler sous le commandement de l’état-major maritime StrikforNato, comptant quinze nations dont la France, et dirigée par un vice-amiral américain.
«Quand on met des forces à disposition de l’Otan ou de l’ONU, jamais le président ou le premier ministre ne perdent le contrôle sur nos forces», a tenu à préciser Sébastien Lecornu, répondant aux critiques pointant une perte de souveraineté. Pour le ministre, ce transfert de commandement permet simplement «une plus grande réactivité en cas de crise». «Je rappelle que la France a créé l’Otan», a souligné le ministre des Armées, affirmant que l’un des enjeux clé des prochaines élections européennes en juin prochain sera «que la France reste autonome et forte au sein de l’Otan».