En grève reconductible depuis vendredi pour réclamer une hausse du tarif de la consultation, les médecins libéraux ont décidé mardi soir de suspendre leur mouvement de fermeture des cabinets. La lettre de cadrage – envoyée lundi par le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, au directeur général de la Caisse nationale d’assurance-maladie(Cnam) – «ouvre des horizons pour soutenir et rendre attractif l’exercice libéral», a estimé l’intersyndicale réunissant 12 organisations.
Aurélien Rousseau a relancé mardi le processus de négociations tarifaires entre l’Assurance-maladie et les syndicats de médecins libéraux, huit mois après l’échec de précédentes discussions.
Ces négociations conventionnelles avaient été rompues fin février, donnant lieu à un règlement arbitral controversé, avec une revalorisation du tarif des consultations de seulement 1,50 euro par rapport aux précédents tarifs datant de 2017. Dans sa lettre de cadrage, Aurélien Rousseau reconnaît qu’il est «nécessaire de travailler à de nouvelles évolutions» de la rémunération des médecins.
Il promet également que les textes législatifs discutés au Parlement, à savoir le budget de la Sécu et surtout la proposition de loi Valletoux, qui hérisse les médecins libéraux, ne pourront pas empiéter sur la procédure conventionnelle «qui doit être claire, respectueuse et apaisée». Le ministre s’est aussi «rapproché» du député Frédéric Valletoux pour «soit mieux expliquer» les articles critiqués, «soit travailler à une meilleure rédaction», a indiqué le ministère. Le conseil de l’Union nationale des caisses d’assurance-maladie (Uncam) doit encore examiner cette lettre et fixer des orientations. Le ministère espère pouvoir programmer une première réunion de négociations fin octobre.