Lia Thomas, devenue la première nageuse transgenre à remporter un titre universitaire aux États-Unis, a indiqué dans une interview diffusée mardi vouloir essayer de se qualifier pour les Jeux olympiques. «Cela fait très longtemps que j’ai pour objectif de participer aux qualifications olympiques, et j’adorerais le mener à bien», a-t-elle dit dans l’émission Good Morning America de la chaîne ABC.

Sa victoire mi-mars dans la finale du 500 yards avait créé la polémique, ses détracteurs estimant qu’ayant concouru en tant qu’homme par le passé, Lia Thomas bénéficie d’un avantage physiologique injuste. Mais, a-t-elle relevé dans l’interview diffusée mardi, «les gens trans ne font pas leur transition pour le sport». «On fait notre transition pour être heureux et authentiques et (devenir) qui nous sommes vraiment. Faire notre transition pour obtenir un avantage n’est jamais quelque chose qu’on prend en compte dans nos décisions.» «Les femmes trans ne menacent pas les sports féminins», a-t-elle insisté.

Les essais olympiques pour l’équipe américaine de natation pour les Jeux de Paris doivent avoir lieu quelques semaines avant, en juin 2024 à Indianapolis, dans l’Indiana. Après la première participation aux JO de Tokyo d’une sportive transgenre, en haltérophilie, cette question est un casse-tête pour les institutions sportives. En novembre, le Comité International Olympique (CIO) a renvoyé la balle à chaque sport, soulignant l’absence de «consensus scientifique sur le rôle de la testostérone dans la performance dans l’ensemble des sports». La controverse est aussi politique aux États-Unis. Plusieurs États conservateurs ont ainsi récemment adopté des lois pour barrer la route des jeunes filles transgenres au sport féminin à l’école.