La justice espagnole a de nouveau classé son enquête sur la greffe de foie subie en 2012 par l’ex-joueur français du FC Barcelone Éric Abidal, en raison de l’absence d’éléments probants, a-t-on appris lundi auprès d’une source judiciaire. «Le dossier a été classé» par la magistrate en charge de l’affaire «en raison d’une absence d’indices relatifs à la commission d’un délit», a indiqué cette source, sans donner plus de précisions.
Défenseur du Barça et de l’équipe de France, puis directeur sportif du club catalan de 2018 à 2020, Éric Abidal avait subi en 2012 à Barcelone une greffe pour soigner un cancer du foie, ce qui l’avait éloigné des terrains pendant un an.
Le joueur avait fait valoir que son cousin Gérard Armand, domicilié en France, était le donneur. Ce dernier avait assuré n’avoir rien touché, «pas un centime», en échange. Déjà classée en 2018 pour absence de preuves, l’enquête pour éventuel délit de trafic d’organe avait été rouverte en janvier 2019 sur ordre de magistrats de l’Audience provinciale de Barcelone qui estimaient «accréditée l’existence de nouveaux indices».
La réouverture de l’enquête avait été réclamée, notamment par le parquet, après la publication par le média El Confidencial d’enregistrements de l’ex-président du Barça, Sandro Rosell, laissant penser que le club aurait acheté – illégalement – un foie pour son ancien joueur. Le Barça, Éric Abidal, Sandro Rosell et l’organisation espagnole chargée du don d’organes (ONT) ont toujours démenti tout délit.