M. Naciri, président du Conseil préfectoral de Casablanca (ouest), et Abdennabi Biioui, président du Conseil régional de l’Oriental (est du Maroc), sont soupçonnés d’avoir joué un rôle clé dans le réseau d’un baron de la drogue malien, Ahmed Ben Brahim, surnommé le «Pablo Escobar du Sahara».

Cette vaste enquête concerne 25 personnes, dont 20 sont en détention, dont MM. Naciri et Biioui, suspectées notamment de «détention, commercialisation et exportation de drogues» et «corruption», selon le parquet. Rien n’a filtré sur les auditions jeudi à la Cour d’appel de Casablanca de MM. Naciri et Biioui, 54 ans et 52 ans, qui seront à nouveau interrogés par un juge d’instruction, respectivement les 7 et 15 février, ont indiqué leurs avocats.

Cette affaire, qui fait grand bruit au Maroc, a été déclenchée par des révélations de Ahmed Ben Brahim, un Malien incarcéré dans le pays depuis 2019 dans le cadre d’une affaire de trafic international de stupéfiants. Les suspects seraient en lien avec son réseau tentaculaire déployé en Algérie, au Niger, en Libye et en Egypte, selon l’enquête préliminaire.