Le départ de la 16e édition de la Transat Jacques-Vabre, célèbre course en double créée en 1993, a été donné dimanche au large du Havre dans une mer agitée, a constaté un journaliste de l’AFP.
Cinq maxi-trimarans Ultim ont débuté à 13h05 sous un ciel nuageux un périple de deux semaines vers la Martinique, transformé en course contre la montre pour éviter une tempête attendue en milieu de semaine dans le Golfe de Gascogne.
Ces voiliers de 32 mètres de long sont la plus véloce des classes de bateaux à prendre le départ au large de la Normandie. «Et si nous n’avons pas de pépin technique, il y a de grandes chances qu’on évite la grosse dépression», avait expliqué Anthony Marchand, barreur de l’Ultim Actual samedi.
Les autres bateaux engagés, 40 monocoques Class40 et 6 multicoques Ocean Fifty, ont pris quelques dizaines de minutes plus tard la direction de Lorient (Morbihan) où ils devront obligatoirement faire escale pour se mettre à l’abri.
«C’est plus de l’ordre d’un cyclone que d’une dépression ! C’est rare, très puissant et dangereux», avait précisé Xavier Macaire (groupe SNEF), à la barre d’un Class40. Quarante Imoca, monocoques du Vendée Globe, sont eux restés à quai en raison de la météo.
«Nous n’avions pas la capacité de proposer ce format avec escale à la classe Imoca pour des raisons de place dans le port», a expliqué Francis Le Goff, directeur de course dimanche.
Après le coup de canon, le SVR Lazartigue, barré par François Gabart et Tom Laperche, et le Maxi Edmond de Rothschild, mené par Charles Caudrelier et Erwan Israel, ont pris la tête de la flotte Ultim, atteignant par moments plus de 70 km/h dans des vagues de deux mètres.