Les Irlandais sont «capables de ne pas trop dépendre de leurs émotions», a expliqué leur entraîneur des avants Paul O’Connell mercredi, à trois jours du rendez-vous décisif face à l’Écosse pour une place en quarts de finale du Mondial de rugby. «C’est toujours une de nos grandes forces de voir à quel point les gars adorent jouer pour l’Irlande, à quel point l’histoire de cette équipe est importante pour eux», a estimé O’Connell.

Les Irlandais sont en ballottage favorable face à un adversaire qui ne les a battus qu’une seule fois lors de leurs 13 derniers affrontements. Pour l’ancien deuxième ligne ayant pris part à quatre Coupes du monde de 2003 à 2015, le XV du Trèfle, qui n’a jamais dépassé les quarts de finale d’un Mondial, est désormais habitué aux matches à fort enjeu.

«Je pense pour être honnête que c’est venu lorsque Joe (Schmidt, ancien sélectionneur de 2013 à 2019, NDLR) était entraîneur, avec cette capacité à se concentrer seulement sur ce qui arrive tout de suite, et pas ce qui est plus lointain», a ajouté O’Connell, capitaine des Irlandais sous le mandat de Schmidt au Mondial 2015.

«Être capables de ne pas trop dépendre de leurs émotions est une grande part» de la progression observée chez une sélection désormais N.1 mondiale. Et les Irlandais, qui restent sur un Grand chelem lors du dernier Tournoi des six nations, l’ont encore prouvé grâce à une victoire probante contre les champions du monde sud-africain lors de leur troisième match (13-8).

«Ils ont une énorme envie de progresser, s’améliorer, tant individuellement que collectivement», assure O’Connell, alors que l’équipe entraînée par Andy Farrell reste sur huit victoires face à l’Écosse.

Un nouveau succès samedi au Stade de France (21h00) leur garantirait la première place du groupe B.