C’est l’un des gros points noirs de cette Coupe du monde en France. Après le Néo-Zélandais Ben O’Keeffe, arbitre du quart de finale entre les Bleus et l’Afrique du Sud, Wayne Barnes a lui aussi reçu des menaces de mort à la suite de la finale remportée samedi par les Springboks face aux All Blacks. L’arbitre anglais, le plus capé de l’histoire sur la scène internationale (111 matchs dirigés), a été la cible de quelques supporters lui reprochant des décisions litigieuses durant la rencontre. Sa femme, Polly, présente au Stade de France en compagnie de ses enfants, a révélé l’envoi de nombreux messages d’intimidation à l’encontre de son mari.
«Quelle ambiance ignoble au Stade de France. C’est juste un jeu, m**** !», a déploré sur Instagram la cofondatrice de la Women’s Rugby Association avant d’ajouter : «À la prochaine, la Coupe du monde. Tu ne me manqueras pas, ni les menaces de mort !».
Ces faits déplorables ne sont pas les premiers dans le sport et le rugby. En novembre 2022, Wayne Barnes et sa famille avaient déjà été menacés après le test-match France-Afrique du Sud (30-26) joué à Marseille.
«Les critiques sur les réseaux sociaux se transforment rapidement en abus. C’est le monde dans lequel nous vivons. Quand on a fait 100 matchs, on pense pouvoir se préparer à la plupart des choses. Vous ne pouvez pas vous préparer à cela», avait réagi l’arbitre de 44 ans. «Cela ne me dérange pas que les gens critiquent ma performance et, s’ils veulent directement me maltraiter, c’est leur choix. Mais ce n’est pas seulement une ligne qui a été franchie. On ne voyait même pas la ligne, elle était allée si loin. Cela vous affecte et cela affecte votre famille.»