Une tribune publiée vendredi dernier par le trio dans le journal Verdens Gang (VG) avait fait l’effet d’une bombe: «Nous avons grandi avec un père très agressif et autoritaire, qui a eu recours à la violence physique et aux menaces dans le cadre de son éducation», y écrivaient-ils. «Nous ressentons encore un malaise et une peur qui nous habitent depuis l’enfance», ajoutaient-ils. Gjert, qui a entraîné la fratrie jusqu’à leur rupture après les Jeux olympiques de 2021 à Tokyo – où Jakob a remporté son titre – dément ces accusations.

«Nous avons effectué plusieurs investigations préliminaires et les informations qui ont émergé ont conduit à l’ouverture d’une enquête», a indiqué l’inspectrice Terese Braut Våge de la police de la région sud-ouest, d’où la famille est originaire. «L’objectif est de déterminer si des infractions pénales ont été commises», a-t-elle ajouté dans un communiqué. L’avocat de Gjert Ingebrigtsen, lui-même un ancien athlète de 57 ans, a indiqué que la décision de la police n’était «pas inattendue». «Mon client est confiant quant à l’issue de l’enquête», a commenté le conseil John Christian Elden, en soulignant que celle-ci est «sa seule opportunité de prouver son innocence».

Le champion olympique Jakob Ingebrigtsen, 23 ans, est le plus titré et le plus jeune des trois frères, avec un double titre de champion du monde sur 5.000 m en 2022 et 2023. Ses frères Henrik, 32 ans, et Filip, 30 ans ont été champions d’Europe du 1.500 m en 2012 et 2016. Une fois la rupture consommée avec eux, Gjert Ingebrigtsen a commencé à entraîner un autre coureur norvégien, Narve Gilje Nordås, provoquant des tensions entre ce dernier et les trois frères ainsi qu’au sein de la fédération norvégienne d’athlétisme.

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