Dans son interview télévisée, le président de la République a finalement très peu évoqué les élections sénatoriales qui se tenaient ce dimanche, et qui ont confirmé la domination de la droite au sénat, ainsi que les difficultés du camp présidentiel. Mais à vrai dire, il aurait mieux fait de ne pas en parler du tout.
En effet le chef de l’État a commis un impair en mentionnant devant Anne-Claire Coudray et Laurent Delahousse le renouvellement d’une partie du sénat. Alors que les deux journalistes l’interrogeaient sur sa situation politique et celle de son camp, Emmanuel Macron a déclaré : «Au moment où je vous parle, on a un tiers de nos sénateurs qui sont renouvelés. Je veux avoir un mot de respect et d’amitié démocratique et républicaine à l’égard de toutes les sénatrices et sénateurs, élus ou réélus, et puis de tous les grands électeurs qui aujourd’hui ont accompli leur devoir.» Et de conclure fièrement : «On est une démocratie stable, qui avance».
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La démocratie française a en effet avancé, si bien qu’en 2003 une loi organique avait changé les modalités de renouvellement des sièges au sénat. Alors que la chambre haute du Parlement était bel et bien renouvelée, jusqu’ici, par tiers, cette loi a introduit un renouvellement par moitié. Comme depuis vingt ans, c’est donc la moitié des sièges du Sénat qui étaient renouvelés ce dimanche, et non le tiers, comme l’a affirmé le président de la République ce soir, en direct sur TF1 et France 2.
