Depuis quelques mois, Venise serre la vis pour préserver du mieux qu’elle peut sa lagune des effets néfastes du tourisme de masse. Pour combattre la pollution dont elle est victime, la ville s’attaque aujourd’hui aux bouteilles en plastique. Les autorités locales encouragent désormais l’utilisation de gourdes en attirant l’attention des touristes sur le vaste réseau de fontaines d’eau potable qui parsèment les places et les ruelles de la ville.
D’après les autorités locales, le tourisme dans une ville comme Venise, qui accueille chaque année 30 millions de visiteurs, contribue à la production de 28 à 40 % des déchets selon la saison.
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Dans son bureau de la mairie qui donne sur le pont du Rialto, l’architecte Alberto Chinellato, en charge de la voirie, explique à l’AFP: «Dans le centre historique, 126 fontaines sont réparties sur le territoire, elles sont faciles à trouver, il y en a une presque tous les 100 mètres». «Encourager l’utilisation de l’eau potable gratuite produit certainement moins de déchets… mais permet aussi d’acheminer moins de bouteilles dans le centre historique, ce qui signifie moins de pollution et moins de transports», poursuit-il.
Le magazine GEO explique par ailleurs que la société de distribution d’eau Veritas a mis au point une application mobile qui permet de localiser les points d’eau potable grâce au GPS du smartphone.
Pour lutter contre les effets délétères du tourisme de masse sur son écosystème fragile, Venise a récemment pris la décision de rendre payante l’entrée de la ville aux touristes ne venant qu’en journée. Ceux désireux de visiter la Cité des Doges devront, dès 2023, s’acquitter d’une taxe de 3 à 10€. De plus, la ville restreint désormais les autorisations pour ouvrir de nouvelles boutiques de souvenirs dans certaines zones du centre-ville.