«La vie ne fait pas de cadeau, Et nom de Dieu, c’est triste Orly le dimanche, Avec ou sans Bécaud.» Ces paroles déchirantes, Jacques Brel les a écrites pour Orly, une chanson qui appartient à son dernier album sorti en 1977. Pour le 45e anniversaire de sa disparition, le 9 octobre 1979, une nouvelle version acoustique sort des tiroirs pour le plus grand plaisir de ses admirateurs.
Cet enregistrement d’Orly, inédit, en version acoustique, avait été réalisé à l’époque de la sortie du dernier 33 tours du poète belge, qu’il avait intitulé Les Marquises, du nom des îles du Pacifique où il avait décidé de finir son grand voyage à la barre de l’Askoy II.
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Orly de et par Jacques Brel en 1977, version inédite
Les vers de Brel, qui raconte une séparation amoureuse, forment un contrepoint à la chanson de Gilbert Bécaud Dimanche à Orly, écrite par Pierre Delanoë, qui évoquait un être qui se rend dans le sud de Paris pour voir des oiseaux de nuit. «Je m’en vais dimanche à Orly, Sur l’aéroport, on voit s’envoler, Des avions pour tous les pays, Tout l’après-midi, y’a de quoi rêver, Je me sens des fourmis dans les idées, Quand je rentre chez moi la nuit tombée…»
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Chanson triste, composée deux ans avant la mort de Brel, Orly suggère un amour qui meurt et peut-être aussi le désespoir d’un homme, qui se savait condamné par le cancer. Et avec cette nouvelle version inédite et acoustique, la légende du chantre du Plat Pays continue de vivre, désormais près d’un demi-siècle après son dernier voyage.