Au cœur de l’été, l’ensemble du continent européen reste confronté à la hausse des prix. Publiées ce vendredi, les dernières données d’Eurostat soulignent que l’inflation annuelle de la zone euro a atteint un niveau record, en juillet, à 8,9%, en hausse par rapport au mois de juin.
Dans le détail, les hausses de prix sont, sans surprise, particulièrement fortes dans l’énergie, atteignant 39,7% sur un an en juillet. Un niveau certes élevé, mais en légère baisse par rapport au mois précédent. À l’inverse, l’inflation a accéléré, entre juin et juillet, pour les produits alimentaires – 9,8% de hausse, contre 8,9% un mois plus tôt -, les biens industriels – 4,5% contre 4,3% – et les services – 3,7% contre 3,4% -, énumère le service statistique rattaché à la Commission européenne.
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De très fortes disparités sont relevées entre les pays membres de la zone euro. La France fait partie des nations où les hausses des prix sont les moins fortes, parmi les États étudiés, derrière Malte. À l’inverse, les trois pays baltes sont ceux où les factures flambent le plus, avec un taux d’inflation dépassant 20%. En termes de dynamique, là encore, de fortes disparités peuvent être relevées : en juillet, les hausses de prix ont ralenti dans cinq pays, dont la Belgique et l’Italie, alors qu’elles ont accéléré fortement en Lettonie, aux Pays-Bas, à Chypre et en Estonie.
Ce même vendredi, l’Insee rapportait un taux d’inflation particulièrement fort pour l’Hexagone. La hausse de ce mois-ci est engendrée par «une accélération des prix des services en lien avec la période estivale, de l’alimentation et – dans une moindre mesure – des produits manufacturés», précisaient les statisticiens nationaux.
Eurostat est également revenu, vendredi, sur la croissance dans la zone euro et l’Union européenne. À l’instar de ce qu’a noté l’Insee pour la France, au deuxième trimestre, l’activité a bien mieux résisté que prévu : le PIB a progressé de 0,7% par rapport au trimestre précédent, au sein des 19 États partageant la monnaie commune, après 0,5% sur les trois premiers mois de l’année. Et ce, alors que l’inflation, la guerre en Ukraine et la reprise épidémique faisaient craindre, au contraire, un ralentissement économique.
Là encore, les résultats des États font le grand écart : le PIB a reculé en Lettonie et au Portugal, alors qu’il a stagné en Allemagne et peu progressé en Belgique et en République tchèque. À l’inverse, la croissance est solide en Suède, en Espagne et en Italie. La France, de son côté, rapporte 0,5% de croissance, un chiffre égal à celui dévoilé par l’Insee ce même jour. Malgré les vents contraires qui ne cessent de s’accumuler, le Vieux continent fait de la résistance. Reste à voir si l’été touristique, qui s’annonce record, va poursuivre cette bonne dynamique.
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