Le gouvernement veut mettre en place d’ici fin 2023 un «filtre anti-arnaque» sur Internet qui avertira les internautes qui cliquent sur un lien qui dirige vers un site frauduleux, a annoncé le ministre délégué chargé du Numérique Jean-Noël Barrot lundi sur FranceInfo. «Nous assistons à une très forte progression de l’insécurité numérique. Qui n’a pas reçu de faux SMS sur le compte formation, sur Ameli ou sur les vignettes Crit’Air ? C’est insupportable», a lancé le ministre.
Le futur filtre «préviendra l’internaute ou l’usager lorsqu’il s’apprête à se diriger vers un site qui a été identifié comme un site à arnaques. Vous aurez la liberté d’y aller mais vous aurez reçu un avertissement». «Nous travaillons à ce que, à l’horizon de la Coupe du monde de rugby (septembre 2023) une première version expérimentale soit disponible et qu’elle puisse être généralisée à l’horizon des JO-2024», a-t-il ajouté, car «lors des événements internationaux, les arnaques se multiplient».
À lire aussi«Maîtriser notre cybersécurité passe par une industrie souveraine»
Autre outil prévu pour la fin de l’année, le «cyberscore», a rappelé le ministre, une mesure votée par le Parlement il y a un an et qu’il a promise pour «fin 2023». Comme le NutriScore pour les aliments dans les supermarchés, «il s’agit pour les sites les plus consultés d’avoir un indicateur qui va du vert au rouge et qui précise à l’internaute si les données personnelles ou les données de paiement qu’il va déposer sur ce site sont bien sécurisées», a expliqué Jean-Noël Barrot. Ce cyberscore permettra de «valoriser les sites qui sécurisent les données de leurs internautes et d’inciter ceux qui ne le font pas à le faire», a-t-il dit. Les députés ont stipulé que la localisation des données serait aussi intégrée dans le diagnostic.