Solidement installée dans le paysage cyber français, HarfangLab part à la conquête de l’Europe. La société, qui fait partie des 25 scale-up tricolores du secteur, lève 25 millions d’euros dans un tour de table mené par Crédit Mutuel Innovation, MassMutual Ventures et son investisseur historique, Elaia.Créée par des anciens de Thales, du ministère des Armées et de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (Anssi) en 2018, HarfangLab propose une plateforme logicielle de protection de bout en bout pour les PC, smartphones et serveurs d’une entreprise ou d’une administration (» End Point Protection»). De la détection des menaces à leur blocage grâce à des algorithmes d’IA en cas d’intrusion, HarfangLab se définit comme une «vigie», à l’affût des premiers signes de comportements malveillants sur le parc de postes de travail d’une organisation, capable d’alerter et réagir au moindre problème. Elle équipe déjà 250 clients en France, dont plusieurs entreprises d’envergure internationale, comme Thales ou Safran, et des ministères régaliens dont celui des Armées.
En 2022, la société a connu une hypercroissance, avec une envolée de 250% de son chiffre d’affaires. «Nous allons dépasser les 10 millions de revenus récurrents annuels cette année et le million de postes de travail protégés» explique Grégoire Germain, CEO et cofondateur d’HarfangLab. La société a passé une autre étape très importante en 2023, en soumettant avec de très bons résultats son produit aux très exigeants tests de l’organisme américain indépendant Mitre. Au travers de scenarii d’attaques hyperpointus, cette fondation distingue les performances réelles de solutions de sécurité. «Pour gagner en notoriété, il faut montrer et prouver qu’on a atteint l’état de l’art» souligne Grégoire Germain. Un investissement financier et humain non négligeable pour la société qui s’inscrit dans la droite ligne de son nouveau défi : passer à l’échelle internationale. Grâce à sa levée de fonds, la société prévoit de s’étendre en Europe dans les 18 mois, en commençant par l’Allemagne et le Benelux. Dans une méthode qui lui a réussi sur le marché français, la société s’appuiera sur un réseau de partenaires et d’intégrateurs. «Les entreprises vont consommer la cybersécurité comme du service, d’où notre approche business différente, par de la vente indirecte» explique Grégoire Germain.
La société veut aussi continuer à enrichir sa plateforme de nouvelles fonctionnalités de protection et d’adapter sans cesse aux nouvelles menaces. Son équipe dédiée à l’intelligence artificielle va s’étoffer, alors que 60% de ses effectifs – une centaine de personnes à date — sont affectés à la R