C’est une bonne nouvelle pour les collectivités. La taxe de séjour collectée et reversée par Airbnb a augmenté de 25% en un an par rapport à 2022. Au total, ce sont 187 millions d’euros que la plateforme de locations a versé à plus de 24.500 communes.

Parmi les villes gagnantes se trouvent, sans surprise, les plus grandes, qui «continuent de bénéficier du retour des voyages internationaux et des grands événements», souligne Airbnb. Paris a par exemple reçu plus de 31,7 millions d’euros, contre plus de 24,2 millions d’euros en 2022. Même observation à Bordeaux, avec plus d’1,5 million d’euros en 2023, contre 1,3 million d’euros en 2022. La ville de Toulouse enregistre également une hausse de 400.000 euros d’une année sur l’autre.

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Les petites communes profitent, elles aussi, de leur part du gâteau. Elles sont ainsi 250 à avoir touché plus de 100.000 euros, comme La Bresse dans les Vosges, Berck dans le Pas-de-Calais ou Mont-Dore dans le Puy-de-Dôme. À noter que la moitié de ces villes comptent moins de 20.000 habitants. En tout, «plus de 1600 nouvelles communes ont reçu un montant de taxe de séjour pour 2023», détaille Airbnb dans un communiqué. Pour l’entreprise, cela s’explique par «l’évolution des habitudes de voyage depuis la pandémie et la mise à disposition de nouveaux outils par la plateforme afin de stimuler la dispersion du tourisme».

«Cette manne [financière] pour les collectivités est le fruit de l’accueil exceptionnel proposé par nos hôtes locaux, et de l’existence d’un cadre réglementaire national proportionné, qui a permis un développement durable des locations saisonnières dans tout le pays, au bénéfice de l’économie et de l’attractivité de nombreux territoires», se félicite Clément Eulry, directeur France et Belgique d’Airbnb.

La plateforme rappelle par ailleurs qu’elle accueille «favorablement» les réglementations et «souhaite travailler avec les municipalités confrontées à des problèmes de logement afin de protéger l’habitat». Certaines villes comme Aix-en-Provence, Bordeaux, La Baule, Lille, Lyon ou Marseille ont mis en place des limitations pour éviter la multiplication des Airbnb et garder une offre attractive de logements longue durée.