Le prestataire de services de paiement en ligne PayPal va supprimer environ 9% de ses effectifs, soit un peu moins de 2.500 postes, une décision qui découle notamment de l’automatisation et de la réduction des doublons. L’annonce a été faite dans une lettre interne du directeur général, Alex Chriss, postée sur le site du groupe. Elle intervient un an, quasiment jour pour jour, après le lancement d’une première vague de licenciements, qui avait touché 7% du personnel, soit 2.000 personnes, à l’époque. Une partie des postes concernés par le plan social dévoilé mardi 30 janvier n’étaient pas pourvus et leur élimination n’entraînera pas de licenciement.

Dans la lettre, Alex Chriss a justifié cette réorganisation par la nécessité pour PayPal de gagner en «efficacité» et d’«automatiser», ainsi que de «réduire la complexité et les doublons». Le groupe fait face à une concurrence féroce dans le secteur des paiements en ligne, notamment venue de Google Pay et Apple Pay, qui s’appuient sur des groupes incomparablement plus grands et plus diversifiés que PayPal. Il subit aussi le contrecoup de la normalisation post-pandémie, après avoir connu l’euphorie en 2020 et 2021 grâce à l’accélération des ventes en ligne.

Les investisseurs s’inquiètent, de longue date, de ses marges, jugées insuffisantes. Au troisième trimestre 2023, le dernier pour lequel le groupe a publié ses comptes, la marge opérationnelle s’est contractée par rapport à la même période de l’année précédente. PayPal et eBay ont fait partie du même groupe durant 13 ans après le rachat du premier par le second, en 2002. Depuis la scission, en 2015, PayPal cherche à diminuer sa dépendance vis-à-vis de la plateforme de commerce en ligne, mais n’y est pas encore complètement parvenu.

Dans les échanges électroniques postérieurs à la clôture de la Bourse de New York, PayPal cédait 1,15%.