«Pigoaball» pour Pigalle, «Trocanoë» pour Trocadéro, «Bercyclisme» pour Bercy ou encore «Basket-Rochechouart» pour Barbès-Rochechouart… Cette année pour le 1er avril, la RATP n’a pas lésiné sur les jeux de mots et a mis les Jeux olympiques et paralympiques à l’honneur. Au total, une quinzaine de stations de métro parisiennes ont ainsi été renommées, et ce, pour plusieurs jours à l’occasion de la semaine olympique et paralympique à l’école, du 2 au 6 avril.
Un choix stratégique en cette année 2024, alors que la RATP s’apprête à être l’un des maillons stratégiques de la chaîne de transports des athlètes et des supporters pendant les Jeux cet été. Ces nouveaux noms ont été choisis pour mettre à l’honneur «les disciplines olympiques mais également paralympiques» dont «certaines sont moins connues du grand public comme la “Boccia” ou le “Goalball”», explique la RATP.
Le premier étant un sport de boule d’origine gréco-romaine apparenté à la pétanque, pratiqué par des sportifs en fauteuil, et l’autre un sport de ballon réservé aux joueurs déficients visuels. De quoi faire découvrir de nouvelles disciplines paralympiques au grand public, mais pas question de perdre les usagers et les touristes pour autant : seulement «une plaque sur deux est modifiée pour permettre d’identifier sans difficulté la station et ne pas perturber les voyageurs».
Et ce n’est pas la première fois que la RATP modifie le nom de ses stations pour surprendre les usagers. «Une Bastille pour la gorge ?», «De la Gentilly sur tes fraises ?», «Si j’aurais su, Jaurès pas venu», «Qui a éteint la Laumière ?»… Ainsi, en 2017, onze noms de stations avaient été détournés en rapport avec des répliques de films. L’année précédente, la régie parisienne avait déjà fait des jeux de mots truculents : la station «Monceau» avait alors été rebaptisée en «Mapelle» et «Opéra» en «Apéro».