Sous l’impulsion de Thomas Pesquet, le pavillon de la France construit pour l’Exposition universelle de Dubaï de 2021 et 2022 n’avait pas été démoli, mais démonté et rapatrié gracieusement par l’armateur français CMA CGM au Centre d’études spatiales de Toulouse.
L’objectif de la direction de l’époque, qui l’avait acquis pour 2,4 millions d’euros – sa construction avait coûté 37 millions -, était de l’utiliser comme centre de congrès et d’expositions. Las, les poutrelles d’acier et parements de métal sont toujours dans les conteneurs pour cause de nouvelles priorités financières.
D’où l’idée explorée par l’Élysée de s’en servir pour abriter la Fondation Odysséo. Ce projet, initié par Emmanuel Macron à l’occasion du Congrès mondial de la biodiversité, en septembre 2021 à Marseille, se construit à bas bruit. Son futur bâtiment, vitrine des actions menées pour sauver la Méditerranée, a possiblement trouvé un lieu d’implantation: en contrebas de la cathédrale de La Major, face au Mucem.
Les ferries à destination du Maghreb ont en effet rejoint les quais d’embarquement de la gare internationale, libérant un vaste espace où pourrait être implanté l’ex-pavillon de la France. «Comme le stipulent les bonnes pratiques dans le cadre du développement durable, cette structure de 4500 m2 a été spécialement conçue pour être réutilisée», explique son concepteur, Jean-Luc Perez.
«Remonter le pavillon prendrait une année et coûterait bien moins cher que construire un bâtiment neuf», poursuit l’architecte marseillais. Autre intérêt, l’intégralité de l’esplanade deviendrait accessible au public. Une demande récurrente de la municipalité.