Le gouvernement compte faire circuler à nouveau à partir de 2024 un train de nuit quotidien entre Paris, Bordeaux, Dax, Bayonne, Orthez et Pau, a indiqué mardi la secrétaire d’État chargée de l’Écologie, Bérangère Couillard. Répondant au Sénat à une question de Max Brisson (LR, Pyrénées-Atlantiques), Bérangère Couillard a confirmé qu’un train de nuit relierait à nouveau Paris à Aurillac fin 2023.
«À partir de 2024, le train de nuit desservira quotidiennement Dax, Bayonne, Orthez et Pau, en plus de Lourdes et de Tarbes», a-t-elle ajouté. Ce trajet par Bordeaux ressusciterait la «Palombe bleue», une liaison nocturne supprimée en 2011. L’État a rouvert en 2021 les liaisons Paris-Nice, et Paris-Tarbes-Lourdes par Toulouse, cette dernière ligne étant prolongée l’été jusqu’à la côte basque. Il a aussi financé la rénovation des vieilles voitures existantes des lignes Paris-Rodez/Latour-de-Carol/Cerbère et Paris-Briançon qui avaient survécu à la suppression de la quasi-totalité des trains de nuit.
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«Des décisions doivent être prochainement prises sur la consistance du futur réseau de trains de nuit, le renouvellement du matériel roulant, les modalités de financement, avec une perspective d’ouverture à la concurrence de l’exploitation d’ici quelques années», a affirmé Bérangère Couillard.
En décembre 2021, le ministre délégué aux Transports de l’époque, Jean-Baptiste Djebbari, avait annoncé la création d’ici 2030 de nouvelles lignes reliant Paris à Albi, Bayonne et Saint-Sébastien au Pays basque espagnol, Barcelone et aussi Toulouse, Montpellier et Marseille. Il avait ajouté les liaisons transversales Metz/Genève-Nice/Barcelone/Bordeaux et Bordeaux-Nice.
Les trains de nuit, qui font partie des «trains d’équilibre du territoire» (TET, plus communément appelés Intercités), sont subventionnés par l’État et exploités par la SNCF en attendant leur mise en concurrence. Celle-ci n’a fait aucun commentaire.