Arabelle Solutions devait voir le jour le 1er décembre. Il n’en sera finalement rien. La grande cérémonie devait réunir des ministres, le patron d’EDF, le représentant de GE pour sceller la vente des turbines Arabelle, héritées d’Alstom, à EDF. Après avoir été conviés à la cérémonie, certains salariés – essentiellement des représentants du personnel – ont reçu un mail «très laconique», explique l’un d’eux. Le mail mentionne : les événements du « 1er décembre ont été annulés ». Ils sont néanmoins invités à se réunir autour «d’un buffet de fin d’année» pour «évoquer les nombreux changements qui ont jalonné l’année 2023».
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De quoi susciter une vague d’interrogations et une sourde inquiétude parmi les 3400 salariés concernés par la transaction. Ils attendaient pourtant avec impatience de rejoindre le groupe EDF. Mercredi, «on nous a demandé de rentrer nos codes et nos mots de passe pour créer nos comptes EDF», a expliqué Laurent Santoire, DSC CGT Steam Powers Systems lors d’une rencontre avec la presse organisée ce jeudi en fin de journée. À 16h30, ce jeudi, nouveau message : «À partir du lundi 4 décembre, des nouveaux contrôles d’accès ont été installés». Il n’en fallait pas plus pour excéder les porte-paroles de la CGT qui s’inquiètent du manque de visibilité sur le dossier. «La principale maladresse a été d’organiser cette cérémonie, alors que des incertitudes demeuraient. Cela a attitré l’attention de tous sur le sujet», déplore un connaisseur du dossier.
De son côté EDF se refuse à tout nouveau commentaire. Le dossier est complexe, mais la cession devrait néanmoins avoir lieu. La principale interrogation porte sur la date.