Toute mesure a un coût. Face à la poussée inflationniste qui serait de 5,2% pour l’année 2022 selon la dernière estimation de Bercy, le gouvernement avait pris toute une palette de dispositions au début de l’été. Parmi ces dernières, l’indexation intégrale du barème de l’impôt sur le revenu sur l’inflation. Cela signifie que les montants à partir desquels un contribuable passe d’une tranche d’imposition à une autre sont réévalués au printemps 2023. Dans l’optique du budget 2023, l’exécutif a donc opté pour une hausse de ces dernières de 5,3%. En forte hausse par rapport à celle de 2022, qui était de l’ordre de 1,4%. La mesure, qui sera intégrée dans le projet de loi de finances – présenté lundi prochain – a un coût pour les finances publiques, qui a été révélé mercredi par le ministre délégué aux Comptes publics.

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Invité de CNews mercredi matin, Gabriel Attal a précisé que cette modification représente «6,2 milliards d’euros de baisse d’impôt sur le revenu pour les Français». Une non-hausse de la fiscalité, plus exactement. «On relève le barème de l’impôt sur le revenu au même niveau que l’inflation. (…) Pour une personne seule qui travaille au SMIC, si on ne faisait pas ça, elle rentrerait dans l’impôt, alors qu’elle ne le paye pas aujourd’hui, et elle paierait à peu près 130 euros», ajoute le ministre délégué aux Comptes publics. Avant d’illustrer davantage ses propos : «Un célibataire qui gagne 2500 euros, dont le salaire n’a pas progressé» aura une baisse d’impôt «de 328 euros» par an. Selon lui, il y a des Français «qui ont vu leurs salaires progresser» : «Si on ne relève pas le barème de l’impôt sur le revenu, ça devient une augmentation d’impôts.»

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Début juin, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire avait déjà indiqué qu’«il (était) hors de question que des salariés, des Français paient plus d’impôt sur le revenu avec l’inflation». Sans cette revalorisation des tranches d’imposition, beaucoup de Français qui ne payaient pas d’impôts jusqu’à présent auraient donc été imposables. Autrement dit, le gouvernement préfère faire peser ce coût sur les finances publiques plutôt que de faire payer des Français, dont les revenus ont progressé moins rapidement que les prix tout au long de ces derniers mois.