Les athlètes mondiaux pourront-ils arborer fièrement une médaille autour de leurs cous en juillet ? Une partie des salariés de la Monnaie de Paris, notamment chargée de leur fabrication pour les Jeux olympiques 2024, est en grève depuis plusieurs jours pour de meilleures conditions salariales. «D’une manière générale, la production continue sur les médailles et nous sommes complètement dans notre planning de production», a toutefois voulu rassurer une source de la Monnaie de Paris.
Selon David Faillenet de l’UGICT-CGT, l’un des deux syndicats à l’origine du mouvement social avec la CGT Paris, une cinquantaine de salariés étaient en grève, sur environ 430. Un chiffre proche de celui de la direction, qui évoque un taux de grévistes de 11%. Ce mouvement de grève, qui a débuté mardi et dont la reconduction doit être votée jeudi lors d’une assemblée générale, intervient dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO) sur les salaires.
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La proposition de la direction, signée par trois syndicats sur cinq, mais qui ne représentent que 48% du personnel, prévoit des hausses de salaires de 4,5% pour les salariés gagnant moins de 28.000 euros par an, puis un pourcentage dégressif qui tombe à 1,5% pour ceux gagnant entre 42.000 et 48.000 euros.
«Quand tu as 50 euros nets de plus par mois, ce n’est pas pour autant que tu t’en sors», a fustigé un élu de la CGT Paris, interrogé, citant le niveau des loyers parisiens et l’inflation persistante sur l’énergie et l’alimentation. Les Jeux olympiques de Paris se tiendront de 26 juillet au 11 août et les Jeux paralympiques du 28 août au 8 septembre.