Carrefour, Orange, EDF et GRDF ont pris des mesures pour faciliter la libération de leurs employés pompiers volontaires, répondant à l’appel de Gérald Darmanin mercredi, afin de renforcer le dispositif de lutte contre les incendies exceptionnels de l’été.
Dès mercredi, le PDG de Carrefour, Alexandre Bompard avait appelé sur Twitter «chaque directeur de magasin et entrepôt» du groupe à «libérer de leurs obligations professionnelles nos collègues qui peuvent partir en renfort. Dans l’hypermarché de Brive-la-Gaillarde, deux de nos salariés sapeurs pompiers ont décidé de se mobiliser: une conseillère de vente, qui part aujourd’hui jusqu’à dimanche, et un employé du drive qui partira la semaine prochaine», a détaillé vendredi le groupe à l’AFP.
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Le nombre de jours pendant lesquels les salariés pompiers volontaires peuvent se libérer en cas d’urgence est fixé par chaque entreprise grâce à une convention signée avec le service départemental d’incendie et de secours. Orange, GRDF et EDF fixent habituellement à 15 par an le plafond de jours de détachement pendant lesquels les salariés sapeurs pompiers volontaires peuvent se libérer. Carrefour prévoit pour sa part dix jours ouvrés conventionnés, qui vont être déplafonnés au regard de la situation «exceptionnelle». Gervais Pellissier, DRH d’Orange, a également tweeté que, «en plus des quinze jours d’autorisation d’absence dédiés à leur engagement, des jours supplémentaires seront accordés».
Au total, quelque 135 salariés du groupe sont pompiers volontaires, répartis «un peu partout en France» et «davantage dans les zones rurales que dans les zones urbaines», a indiqué un porte-parole à l’AFP. «Face à la gravité des incendies et à leur intensité exceptionnelle», EDF a annoncé jeudi soir dans un communiqué avoir «pris la décision de libérer l’ensemble des sapeurs-pompiers volontaires d’EDF et d’Enedis, non-indispensables à la production et à la continuité de la fourniture d’électricité».
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Du côté de GRDF, la direction avait déjà octroyé 5 jours supplémentaires en juillet pour permettre à ses 140 employés pompiers volontaires de se libérer. «À la demande du ministre Gérald Darmanin, au mois d’août, GRDF autorise les salariés à être libérés, avoir l’accord managérial et sans limite», a expliqué vendredi le groupe à l’AFP, indiquant que les salariés déployés sur les feux continueront de percevoir leur salaire.
Du côté du patronat, François Asselin, président de la CPME, salue «cette solidarité organisée qui existe depuis très longtemps», soulignant toutefois auprès de l’AFP que «plus l’entreprise est petite, plus ça peut être compliqué. Pour un restaurateur qui libère son chef de cuisine ça équivaut quasiment à baisser le rideau», selon lui.
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