Depuis ce jeudi 4 janvier 2024, 13 heures, la rémunération des dirigeants des cent entreprises britanniques les mieux cotées à la Bourse de Londres a dépassé l’équivalent du salaire médian annuel du pays. Ce calcul est réalisé depuis 2014 par le think-tank britannique High Pay Center (HPC) qui a baptisé le jour de sa publication comme le «fatcat day» (le jour du gros chat en français). Pour cela, le groupe de réflexion marqué à gauche épluche chaque année les rapports financiers des sociétés du FTSE 100 et compare les données engrangées avec les statistiques gouvernementales.

Résultats : «le salaire médian des PDG du FTSE 100 (hors pension) s’élève actuellement à 3,81 millions de livres sterling (environ 4,42 millions d’euros), soit 109 fois le salaire médian d’un travailleur à temps plein de 34.963 livres sterling (environ 40.541 euros)», précise le HPC. Ainsi, il n’aurait fallu que deux jours et demi de travail ouvré aux patrons pour gagner autant que la moitié des salariés en un an.

Si le High Pay Center ajoute que la rémunération des patrons a progressé de 9,5% depuis mars dernier, contre seulement 6% pour le salaire média des travailleurs, il faut garder à l’esprit que ces estimations ont un train de retard. Les rémunérations des patrons considérées sont celles de 2022 puisque les rapports annuels des entreprises présentent les chiffres de l’année passée. Le groupe de réflexions ne se contente pas d’épingler les PDG. Grâce à d’«autres données accessibles au public» non détaillées, le HPC estime qu’«au Royaume-Uni, les 1 % des salariés les plus riches, gagnant au moins 145 000 £ par an (environ 168.134 euros), auront dépassé le salaire annuel du travailleur médian d’ici le 29 mars».