La DNCG, l’instance chargée de surveiller les comptes des clubs professionnels français, a demandé mardi des «éléments complémentaires» à l’OM avant de rendre sa décision. L’année dernière à la même époque, la DNCG avait déjà demandé des éléments complémentaires au club marseillais avant de lui imposer quelques jours plus tard un «encadrement de la masse salariale et des indemnités de mutations». Cette mesure d’encadrement avait été confirmée en novembre, avant le mercato d’hiver.

Même sous surveillance de la DNCG, l’OM avait été actif sur le mercato la saison dernière, même si certaines opérations ont été vérifiées scrupuleusement. La signature d’Amine Harit avait ainsi été retardée de plusieurs jours et validée seulement après un accord autour de l’étalement du paiement des salaires de plusieurs joueurs (Alvaro, Lirola, Balerdi…). Contactée par l’AFP, la direction de l’OM a assuré mardi que la décision de la DNCG s’inscrivait «dans une procédure normale», sans faire plus de commentaires. Le club va présenter les éléments demandés par l’instance, qui rendra sa décision avant le début du mercato prévu le 9 juin.

Même si la qualification pour la Ligue des Champions obtenue il y a dix jours lui assure une entrée d’argent importante, l’OM reste un club fragile économiquement et ses comptes sont dans le rouge depuis plusieurs années. Dans son dernier rapport sur les comptes des clubs, la DNCG a ainsi enregistré une perte de 76 millions d’euros pour l’OM sur la saison 2020-2021. La perte était de 96 millions la saison précédente et de 91 millions sur la saison 2018-2019.

Marseille peine notamment à réaliser des ventes sur le marché des transferts. Il y a une semaine, l’OM a ainsi vu Boubacar Kamara, issu de son centre de formation et appelé pour la première fois en équipe de France, quitter le club libre et sans indemnité de transfert, à la fin de son contrat.