Les supporters de Lille payent les graves incidents survenus dimanche dernier avant «l’Olympico» entre l’Olympique de Marseille et l’Olympique Lyonnais au stade Vélodrome (match finalement reporté au 6 décembre). Eux, qui devaient être 250 dans le parcage visiteur de l’antre marseillais, ne feront même pas le déplacement dans la cité phocéenne. À la veille de la rencontre opposant les Olympiens aux Dogues dans le cadre de la 11e journée de Ligue 1, le ministère de l’Intérieur a pris la décision d’interdire le déplacement des fans lillois sur la Canebière.
Cette décision du gouvernement n’a pas été du goût des Nordistes. Ces derniers n’ont pas manqué de réagir, par le biais de 18 groupes de supporters, et ont fait savoir leur mécontentement dans un communiqué, relayé par le Losc peu après.
«De nombreux supporters lillois sont déjà sur place (Marseille n’étant pas la porte à côté), se retrouvant bloqués devant cette décision liberticide. Situation qui nous rappelle fortement les débordements vus lors du dernier Ajaccio-Bordeaux et la fermeture du parcage visiteur en dernière minute. Nos autorités ne peuvent-elles pas apprendre de leurs erreurs ?»
Les Dogues ne s’arrêtent pas là et dénoncent «des méthodes scandaleuses». Selon eux, «l’application de mesures d’interdictions collectives ne peut et ne doit pas devenir la norme.» Ils expriment également leur «exaspération d’être considérés comme des citoyens de seconde zone. Nous condamnons fortement le délai choisi afin de nous prévenir, délai qui pénalise de nombreuses personnes ayant engagé des frais importants pour traverser la France et se rendre dans la cité phocéenne. Nous espérons qu’un jour raisonnablement vous ouvrirez les yeux quant à la bonne organisation des déplacements de supporters, dans le dialogue, l’intelligence et la dignité. »