France Inter a conservé sa couronne. La radio, qui reste la plus écoutée de France, signe même une rentrée record sur la période septembre-octobre, selon l’enquête publiée jeudi par Médiamétrie. Inter a rassemblé en moyenne près de 6,9 millions d’auditeurs chaque jour, soit 144 000 de plus que l’an passé à la même époque. Sa part d’audience, en hausse de 0,2 point atteint 13,7%. Les changements effectués dans la grille des programmes n’ont donc pas déstabilisé les auditeurs. Première matinale de France, le 7/10 avec Nicolas Demorand et de Léa Salamé, signe une rentrée historique avec près de 4,8 millions d’auditeurs, soit 66 000 de plus en un an et une part d’audience en progression de 0,5 point à 17,1%. France Inter a été principalement portée par ses rendez-vous d’info.
RTL reste sur la deuxième marche du podium, avec 5,2 millions d’auditeurs. Mais elle accuse une forte baisse. En un an, elle a perdu 284 000 auditeurs. Sa part d’audience recule également fortement, passant de 11,4% à 9,7%. Distancée par France Inter, la radio du groupe M6 voit poindre un autre concurrent dans son rétroviseur: 223 000 auditeurs la séparent de France Info…
Cette dernière a bien démarré la saison puisqu’elle signe sa meilleure rentrée depuis 18 ans. La station tout info profite d’un contexte de forte actualité, lié au conflit entre Israël et le Hamas. En l’espace d’un an, elle a séduit 193 000 auditeurs supplémentaires et en totalise en moyenne 4,98 millions chaque jour. Sa part d’audience s’élève à 4,8%, en progression de 0,1 point. Désormais incarnée par Jérôme Chapuis, sa matinale, la troisième de France, a attiré 197 000 nouveaux auditeurs et en compte 2,75 millions quotidiennement. «Lorsque l’actualité est très forte, les Français ont le réflexe d’allumer nos radios, soit pour la comprendre, soit pour s’en extraire. Grâce à leur confiance, ce réflexe audio est solidement ancré. Quasiment toutes nos radios progressent», se réjouit Sibyle Veil, la présidente de Radio France.
France Bleu fait exception: avec 2,4 millions d’auditeurs, elle a égaré en un an 300 000 personnes. «Nous sommes en voie de stabilisation. Remonter les audiences prend du temps. De surcroît, en cette rentrée, le poids de l’actualité internationale est énorme. Dans ce contexte, l’information locale est moins prioritaire pour le public», analyse la présidente.
Europe 1 de son côté se redresse. «C’est la première rentrée orientée à la hausse depuis 10 ans », se réjouit Constance Benqué, la présidente de Lagardère News. La radio est écoutée tous les jours par 2,14 millions d’auditeurs, soit 81 000 de plus en un an. Sa part d’audience a aussi repris des couleurs à 3,3% soit 0,2 point de plus. La matinale de Dimitri Pavlenko, avec 1,16 million d’auditeurs, a recruté 82 000 curieux de plus. «L’ambiance est plus chaleureuse et nous avons renforcé le lien que nous avons avec les auditeurs, en favorisant l’interactivité», indique Constance Benqué. L’arrivée de Pascal Praud a permis de doper les scores de la tranche 11h-13h: l’émission est écoutée par 536 000 auditeurs: 84 000 de plus qu’il y a un an sur cette tranche. Céline Géraud, de 13h à 14h ainsi que Punchline en fin de journée progressent également. «L’information devient le moteur de croissance de la grille d’Europe 1», poursuit la dirigeante.
Preuve que les Français, s’ils ont été nombreux à vouloir s’informer, se sont également tournés vers d’autres alternatives NRJ, Chérie FM ou encore Nostalgie ont toutes gagné des auditeurs. Idem pour France Musique, qui rassemble désormais plus d’un million d’auditeurs, c’est-à-dire 176 000 de plus en un an. Quant à France Culture, c’est une rentrée réussie pour sa nouvelle directrice Emelie de Jong. La station a été suivie quotidiennement par 1, 84 millions d’auditeurs, soit un gain de 127 000 curieux en un an. Sa part d’audience progresse de 0,1 point à 3,1%.
Malgré une actualité très dense, le média a toutefois perdu du terrain au global. Il a été écouté quotidiennement par 38 141 000 d’auditeurs. L’an dernier à la même époque, ils étaient près d’1,2 million de plus… S’ils sont moins nombreux, ils restent néanmoins plus longtemps: la durée d’écoute moyenne a progressé de 7 minutes en un an, pour atteindre 2h44 par jour et par auditeur.